« Il était une fois un petit garçon appelé Conrado. Un beau jour, devant toute la confusion du monde, il cessa de parler. Au début, soulagé, il ne savait pas encore très bien ce qu'il faisait. Puis, trouvant la situation confortable, il prit la décision de ne plus rien dire, de ne plus jamais parler de sa vie. Il devenait alors, de son plein gré, ce qu'il avait toujours été, un spectateur. La vie était l'affaire des autres, entrecoupée d'images publicitaires et de changements brusques de sens. Lorsqu'elle devenait insupportable, il lui suffisait de fermer les yeux comme on ferme la télévision. »