Ce livre a vu le jour d’abord en 1923, quelques années après la “Grande Guerre”, celle que l’on appelle à présent la “Première Guerre Mondiale” car, hélas, il en a fallu une deuxième, encore plus meurtrière, avant que l’on ne commence à se comprendre et à faire la paix. Une paix à laquelle Bailleul a contribué, mais à quel prix ! Le Titre, “l’Agonie de Bailleul”, en effet, en dit long : la cité a tout bonnement été détruite à 100 % à la fin de la guerre, ce n’était plus qu’un champ de ruines. C’est incroyable et pourtant vrai. Qui de nos jours s’en souvient encore ? Combien de jeunes savent, en arrivant à Bailleul, que cette ville si agréable à voir doit sa beauté à la folie des hommes. Entre Bailleul d’avant 1914 et celui, sacrifié, de 1918, que d’horreurs, que de misères ! Avec la réédition de “L’Agonie de Bailleul”, publié il y a tantôt 70 ans, on suivra l’auteur, Lucien Détrez, sur ce champ de bataille, ou toute pitié était abolie, mais que l’Histoire nous oblige à regarder avec sang-froid car l’Avenir, toujours, est à recommencer.