Pris dans l’engrenage de la vie de Paris, un homme de trente-sept ans brusquement craque. Efforts, espoirs, ambitions, tout s’arrête devant le verdict d’un cardiologue. Stéphane est le prototype de millions d’hommes énergiques, rompus aux nécessités de la vie moderne qui les absorbe et parfois les détruit. Il n’a jamais eu le temps ni le pouvoir de prendre le recul nécessaire lui permettant de « faire le point ». Ce point, maintenant, est fait. Que va devenir Stéphane ? Sa réaction est violente ; il liquide tout et, ayant pris Paris en haine, s’enfuit vers le Pacifique dont il a toujours rêvé. Stéphane n’est pas un velléitaire, il ira jusqu’au bout des choses et cependant vivra son évasion avec une lucidité qui le différencie du simple fuyard. De Tahiti à la Nouvelle-Calédonie, jusqu’à L’ILE, c’est la condition humaine de l’évadé, ses rencontres, ses problèmes, ses découvertes et l’examen d’une conscience qui, finalement, guidera Stéphane là où il ne pouvait pas ne pas atterrir. Que la majorité des hommes ici concernés reconnaissent en Stéphane l’un des leurs, et l’auteur aura atteint son but. Un tour du monde en voilier (Expédition Moana) et un an dans les îles du Pacifique Sud, après ce voyage, devaient permettre à Bernard Gorsky de situer lieux et êtres dans un climat de vérité. Une autre expédition dans le Pacifique, en 1961, lui fournit le sujet de ce roman, Le Maillon et la Chaîne, et d’un film de long métrage tourné sur place. Il porte le même titre que le livre et sort en même temps que lui.