Le 12 janvier 80 fait date dans les annales du rock français. Trust sur la scène du Pavillon de Pantin bourré à exploser. Paris découvre un groupe d’enfer, musicalement solide, qui a tout à dire, tout à donner de la vie made in HLM. Un an plus tard, c’est le premier groupe français à risquer une mise en scène à l’américaine, avec un bulldozer géant. En trois ans, Trust atteint le record d’un million cinq cent mille disques vendus ! Qui a frappé ? La jouvence du pape miracle ? Comment Bernie, Nono, Vivi franchissent-ils les barbelés de la faim aux tripes ? Comment passent-ils de la bricole à ce phénomène de société qu’ils incarnent ? Trust met toute son énergie, sa puissance au service de sa musique, il va au bout de son voyage-vérité, au bout de son talent, au bout de sa force, au bout de sa vie, jusqu’à en crever. Trust est l’image même de la banlieue-ghetto, le porte-parole des mômes sans espoir de ces cités noires. Il ne parle que de l’essentiel, sait depuis toujours que gauche ou droite ne signifie rien pour les générations du béton.