Agnès L'Herbier, trente-deux ans, raconte son histoire. Celle d'une descente aux enfers, d'un parcours qu'elle qualifie d'exemplaire. À quatorze ans, elle abandonne un foyer où elle vit seule avec un père alcoolique. Commence l'errance : du salon de massage à Amsterdam, en passant par les drogues légères, puis dures, jusqu'à la prostitution, la prison, le sida. Dix-huit ans d'une vie de déchirures parsemée de tentatives sérieuses ou velléitaires d'en finir avec l'enfer. Une vie aux limites extrêmes de la souffrance, comme il y en a tant, décrite ici dans sa cruelle banalité. Mais ce récit va au-delà du simple constat. Il est le regard qu'une jeune femme, au bout de sa vie, porte sur son existence. Un regard sans complaisance, quelquefois plein d'humour, parfois amusé, souvent tonique, jamais morbide ni désespéré.