Un cri, le cri d'une femme éperdue de solitude, d'une femme qui est pourtant, comme beaucoup de femmes, mariée, mère de famille, une femme que la vie, certes, a écorchée, mais ne peut respirer et survivre que si elle crie sa vie, que si elle l'écrit… Et c'est là que s'opère le miracle soutenu par le plaisir d'écrire, un torrent incandescent, un délire érotique qui la soutient et emporte le lecteur avec elle. Tiraillée entre ses devoirs et ses désirs, l'amour et la haine, sombrant dans une révolte totale (contre la famille, les parents, la société), elle explose dans la vie et se réfugie dans son œuvre. La littérature d'autres femmes vient à son secours, Anaïs Nin entre autres… Et il reste qu'en se saisissant elle-même du verbe, elle s'empare du lecteur et l'entraîne irrésistiblement.