Quand les traités de Westphalie (1648) et des Pyrénées (1659) eurent consacré la prépondérance française en Europe occidentale, l'Angleterre pouvait-elle accepter que vint s'y ajouter un jour la suprématie sur les mers ? Les tensions religieuses interviennent et, en décembre 1688, Jacques II, le roi catholique et francophile d'une Angleterre protestante et francophobe, est évincé par son gendre Guillaume d'Orange. La nouvelle guerre de Cent Ans qui commence aura longtemps un aspect de guerre de succession d'Angleterre...Jacques II, non plus que son fils Jacques III, ne seront restaurés; mais ils vivront les multiples épisodes d'une saga n'excluant ni les conspirations dans les châteaux des Highlands, ni le guet-apens au relais de poste, ni même l'évasion de la fiancée captive. Pour finir, le fils de Jacques III, Charles Edouard, conduira une éblouissante épopée avant d'être le héros malheureux de la bataille de Culloden.Cependant, la Bretagne est devenue base stratégique et frontière maritime. A Saint-Malo, la frégate infernale lancée contre la cité fait plus de bruit que de ravages; à Camaret, la victoire de Vauban sauve Brest. Plus tard, l'Angleterre ayant reconquis sa supériorité maritime, les côtes de Bretagne reverront ses escadres. Toutefois, les troupes débarquées devront abandonner le siège de Lorient dans des circonstances peu banales et, dans une autre action, elles subiront une sévère défaite à Saint-Cast.Le combat des Cardinaux, l'affaire de la flottille de la Vilaine, la dernière navigation du corsaire François Thurot et la prise de la ville fortifiée de Carrickfergus en Irlande par un petit corps expéditionnaire français contribuent à l'attachante diversité d'un ouvrage écrit dans une langue claire et dense, selon une conception renouvelée.Passionné de recherches d'archives, de lectures indépendantes des influences du jour et de travaux hors des sentiers battus, Pierre de la Condamine a signé de nombreux articles d'histoire dans diverses revues et journaux. L'un de ses premiers ouvrages publiés, fruit de ses séjours en Lorraine et qui lui valut le prix Erckmann-Chatrian, nous conduit, non sans charme, dans l'ancienne principauté de Salm, dont l'un de ses quadrisaïeux fut gouverneur. Dans son œuvre bretonne, qui lui vaudra de recevoir par trois fois le prix René Petiet, décerné par l'Académie Française, l'un de ses livres les plus connus est « Pontcallec », honoré d'une préface du duc de Castries. Aux Editions France-Empire, Pierre de la Condamine dirige la collection « Histoire et Terroirs ». Président de la Société des Amis de Guérande, il a su faire des « Cahiers du Pays de Guérande » une revue régionale des plus, estimées.