Alexandre, le chef incomparable, est mort à trente-trois ans, et on ne sait ce qui est le plus admirable entre les prodigieux exploits qu’il a réalisés et les prodigieux projets qu’il allait entreprendre. On comprend que la légende se soit emparée de ce héros d’une folle bravoure – roi de Macédoine, pharaon d’Égypte, Roi des rois, empereur du monde connu. Il était capable de risquer son armée dans des aventures insensées, à travers des déserts de glace ou de sable, capable de massacrer des populations civiles par milliers… et de pleurer trois jours sur la mort d’un compagnon ; il était capable de controverser avec Aristote, capable d’entraîner à sa suite philosophes, artistes, ingénieurs… et d’ordonner l’incendie de Persépolis où se consumèrent des trésors d’art et de connaissances. Il était mystique, convaincu d’être investi d’une mission par les dieux, obsédé par son rêve fou d’empire universel, et en même temps chef de bande qui ne voulait manquer aucun assaut, aucune bataille, aucune poursuite… Le récit de Philippe Guilhaume est celui d’une extraordinaire épopée qui nous entraîne à travers les fabuleuses richesses du monde antique sur les traces du plus grand des conquérants, en Grèce, en Asie Mineure, en Égypte, en Mésopotamie, en Perse, en Afghanistan et jusqu’en Inde… aux confins du monde connu. C’est un récit de batailles et de complots, de trahisons et de passions : celle d’Alexandre pour Hephestion – l’ami incomparable, le confident, l’amant – et celles des épouses, Barsiné, Roxane et Statyra.