Georges Pégand — un polytechnicien — aborde un grand sujet que l’on ne se souvient pas d’avoir déjà vu traiter : la Science apporte une certitude d’un nouveau genre qui lui confère l’autorité pour intervenir dans la conduite de la vie. Un dialogue s’engage entre deux personnages, Éros et Agapé, symbolisant deux courants cosmiques indissociables. Agapé tient Éros sous son charme et le guide à la découverte des grandes lois de la vie. Il l’entraîne dans une progression logique et naturelle, avec un fil directeur constitué par les liaisons entre la cellule nerveuse et la conscience. Les espèces animales cessent d’évoluer lorsqu’elles ont mécanisé un organe. Mais l’homme est conduit plus subtilement vers une impasse, en se laissant séduire par la spécialisation fonctionnelle et la dispersion psychique. Chaque science avance dans un domaine propre, avec une méthode particulière. La Psychologie éducative a mis au point une méthode idéo-motrice basée sur ces liaisons cellule-conscience ; elle conduit à l’épanouissement du corps et des facultés psychiques. Cette méthode était expérimentée il y a deux millénaires par l’ascèse chrétienne archaïque dont le voile encore obscur est entrouvert au lecteur. La Science de l’homme peut répondre à une confrontation de géant. Elle démontre le manque d’objectivité historique des promoteurs de cette affirmation : "Dieu est un reflet fantastique que l’homme a de lui-même et qu’il a projeté hors de lui." Minutieusement, avec un choix de textes à l’appui, défilent, tout au long du livre, les grands noms de la Paléontologie, de la Biologie, de la Psychologie Idéo-motrice, du Libéralisme Philosophique, du Matérialisme Scientifique parallèlement à ceux de saint Paul, des Pères Apostoliques, des Pères des Déserts, de Jean Cassien, de saint Bernard, d’un moine anglais du XIVe siècle, de Bernardin de Sienne. L’auteur s’efforce de trouver le sens cosmique des paroles de saint Jean : "La Vie est la Lumière des hommes." Son investigation aboutit à l’harmonie. À ces modes de penser et d’agir qui paraissent irréductibles, la vie éclaire son dessein, fait resplendir sa beauté, rayonner son art.