Il y a plus de cinquante ans que, pour la première fois, l’auteur quittait son pays la Bulgarie pour aller étudier et voir l’Europe civilisée. Au début de ses fréquentes absences, saisi par une nostalgie croissante, il retournait souvent voir le lieu de sa naissance puis, le cœur soulagé, revenait de nouveau vers les pays où le destin l’appelait. Il y a maintenant trente ans qu’il n’a pas revu sa patrie. Durant cette période, il a souvent rêvé et encore plus pensé à sa ville natale, à sa famille, à ses connaissances puis aux gens qui l’entouraient. Il éprouva alors la nécessité d’écrire un récit destiné strictement à sa lecture personnelle. C’était le désir de posséder un bout de terre bulgare à portée de sa main et décrit par lui : Terre sur laquelle des hommes vivent, luttent, s’aiment, souffrent. Dans ses narrations Papazoff se soucie peu de la vérité historique. Les personnages qu’il décrit appartiennent en partie aux légendes, d’autres à la réalité. Ils répondent fidèlement à ses sentiments et à la nostalgie qui le rattachent à ce peuple hardi et modeste dont il est issu.