Les marionnettes sont parfois plus humaines qu'on ne le pense...
Ria d’Étel, 19 septembre, à l’aube. Le marionnettiste retient ses traverses en bois avec fermeté. Des gouttes de sueur ruissellent le long de sa nuque. Il donne vie à sa marionnette humaine et, dans quatre jours, il lui offrira la mort. À 20 ans, Clothilde ne veut pas mourir, pas encore, pas ainsi. Georges, son frère, arrivera-t-il à temps pour la sauver ? Seule Mia peut l’aider. Quelqu’un les unit : leurs jeunes soeurs, toutes les deux transformées en poupée par un psychopathe. Au début de leur enquête : trois suspects.
S’engage une course folle contre la montre entre Pont-Lorois et l’île de Saint-Cado, Belz et Erdeven pour libérer Clothilde et déterrer un secret enfoui dans le passé.
Parviendront-ils à retrouver la trace de ce psychopathe à temps ? Engagez-vous dans la lecture de ce polar breton palpitant pour découvrir la clé de cette enquête !
EXTRAIT
— Mia, la bonne décision, c’est de rester sur tes gardes et de ne pas agir sans avoir entendu le témoin.
— Quel témoin ?
— Clothilde, évidemment. Tu m’as bien dit avoir les photos des trois hommes. Il faut les montrer à Clothilde.
— Jamais. Comment oses-tu songer à lui faire subir un tel traumatisme ? Imagine qu’elle reconnaisse Hubert Collec comme ayant été son agresseur, qu’elle panique à un point tel que nous soyons obligées de la faire enfermer. L’asile psychiatrique ! D’ailleurs, j’aurais pu lui montrer les photos sans t’attendre mais, moi, je tiens trop à elle.
— Toi ! Elle est bien plus forte que toi. Tu n’as jamais rien compris à l’autisme. Elle vit dans une bulle. Oui, elle est hypersensible aux sons et pourtant elle adore la pop suédoise et les comédies musicales. Oui, elle ne sait pas lire mais elle apprécie que je lui lise des contes de fées. Tu sais pourquoi elle a tant de mal à se brosser les cheveux seule ?
— Elle ne voit pas dans son dos.
— Ce qui n’est pas face à elle n’existe pas. J’ai dû lui apprendre à sourire, à pleurer. Elle réagit par mimétisme. Elle était incapable de montrer ses sentiments.
— Faux, petite, elle piquait des crises, se roulait sur le sol, cognait sa tête contre la porte du réfrigérateur. Une enfance de plaies, de sang, de hurlements. Je ne veux plus qu’elle crie, jamais !
— J’ai une idée. Elle a un TOC, le bleu. Cette couleur l’apaise. J’ai des cadres bleus. Je vais mettre les trois photos dans ces cadres et adopter ce stratagème.
— Arrête, mamie. Clothilde n’a jamais vu le chirurgien. Elle n’a jamais parlé d’un autre homme.
— Lui a-t-on posé la question ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Née à La Rochelle en 1960, où elle a grandi, Simone Ansquer vit aujourd'hui sur la Presqu'île de Quiberon. Passionnée par les voyages, les sports nautiques, l'histoire et la peinture, elle vous offre avec son troisième roman, un thriller à vous couper le souffle.