Juin 1940. Jamais encore durant son histoire la France n’a connu une telle épreuve. En un mois, près de cent mille de ses soldats sont morts au cours de combats acharnés. L’armée allemande vient de faire deux millions de prisonniers ! Jamais autant de Français n’ont subi l’humiliation de la défaite et celle de la captivité outre-Rhin. Nul n’imagine alors que ces hommes valeureux vont croupir pendant cinq ans dans les oflags et les stalags du IIIe Reich. Si la majorité des vaincus n’aura pas l’opportunité, la volonté ou la chance de s’enfuir des camps nazis, ils seront cependant soixante-dix mille à tenter de s’évader avec plus ou moins de succès. Parmi les évasions les plus célèbres rapportées dans cet ouvrage figurent celle du général d’armée Henri Giraud et celle du futur président de la République François Mitterrand. Mais l’auteur a surtout privilégié les récits d’évadés anonymes dont les aventures dépassent l’imagination. Ces héros modestes mais hors du commun, narrateurs de leur propre histoire, n’hésitèrent pas à braver tous les dangers pour recouvrer la liberté. Leurs exploits extraordinaires méritaient d’être sauvés de l’oubli. L’intérêt de cet ouvrage est soutenu par le talent de conteur d’André Besson. Il parvient, à partir de ses nombreuses enquêtes historiques, à brosser, soixante ans après les événements, une fresque de la captivité pleine de passion, d’émotion, de dignité, mais aussi de fraternité.