Une famille ouvrière italienne dans la banlieue parisienne. Le père est maçon. La mère rêve d’un meilleur sort pour ses enfants. Elle parvient à faire entrer Ada au lycée. Pas d’autre orientation pour Ada que « le technique ». Elle effectue un travail de bureau dans une grande « boîte » alors que ne cesse de l’habiter le désir de parvenir à la culture et de se réaliser. Mai 1968. Le père, à qui elle était fort attachée, meurt, sans avoir concrétisé son ambition de construire de ses mains une maison pour la famille. Au lieu de faire le riche mariage rêvé par la mère, Ada s’éprend d’un ouvrier. Elle vit avec lui et l’épouse, ils sont tous deux portés par la vague d’espoir en une vie nouvelle. Quand la vague retombe, ils se sentent « les dindons de la farce ». Ada a approché un milieu bourgeois par son frère, richement marié. Elle en voit les côtés repoussants au regard de son idéal. Le groupe des camarades de mai 1968 s’est dissous. Rien à espérer de ce côté-là non plus. Son entrée en faculté lui apportera-t-elle la solution d’une vie autre ? Par des moyens littéraires simples mais efficaces Ada nous fait partager le « mal à vivre » d’une jeunesse et d’un milieu que notre société laisse sur le bord de la route. Des milliers d’Ada se reconnaîtront en cette fille attachante qui n’abandonne pas l’espoir de forcer les portes d’un monde où elle pourra s’accomplir dans le respect d’elle-même.