Laure et Thomas, la trentaine, se sont retrouvés, reconnus. Après les tourments de l’adolescence, après les embrasements et les désillusions de la vingtaine, ils décident de quitter la ville pour la campagne et achètent une grande maison dans le village qui les a vus naître et grandir. Ce retour aux sources marque également le début d’une vie nouvelle, uniquement faite de promesses. L’âge adulte n’est-il pas celui où les démons sont exorcisés, où plus rien ne nous fait peur, où la vie triomphe ? Le temps n’est-il pas venu de songer à mettre un enfant au monde, que nous saurons protéger du mal, de toutes ces forces sombres qui nous guettent au-delà de la mort ? Envoûtant, Le Nid de pierres, premier roman de Tristan Malavoy, mêle les voix du passé et du présent. Il évoque de façon magistrale tout ce qui se trame sous la surface, cette intime connaissance de la tragédie de vivre qu’on a choisi de ne plus voir en sortant de l’enfance. Roman d’une génération qui a souvent oublié quel est le prix à payer pour le confort qui lui semble pourtant aller de soi, Le Nid de pierres est également une poignante évocation des mystères – la vie, la mort, l’amour, le temps – qui forment, malgré la sécurité mensongère que nous propose le monde actuel, les ultimes frontières de notre présence sur terre.