« Vous êtes Président des Français depuis assez longtemps pour que l’on puisse déterminer le lieu géométrique de vos actes et de vos paroles, de vos démarches et de vos tentatives, de vos trouvailles et de vos expériences. Vous avez écrit, il y a vingt ans, contre le général de Gaulle, un livre que vous intituliez Le Coup d’État permanent. Ces termes sont de vous, on peut déjà vous les appliquer. C’est qu’en politique comme en économie, dans les affaires sociales comme dans la Défense nationale, dans vos rapports avec les corps de l’État comme dans la philosophie qui vous inspire, vous personnifiez l’erreur permanente. Je vais démontrer tout cela, et que l’erreur, dans les affaires publiques, se dissimule sous les voiles du mensonge, et que l’écart constant qui vous sépare des réalités vous fait suivre un itinéraire divagateur. Si vous passez à l’Histoire, elle n’aura pas de peine à vous caractériser, comme elle sait le faire d’un trait : après Jean le Bon, Philippe le Hardi, Louis le Bien-Aimé, nous aurons François le Sophiste. » M.P.