Un homme de quarante-sept ans écrit dans la hâte et la fièvre le récit d’un amour de six semaines. Un amour dont la brièveté tragique l’a initié à bien des choses. En voulant faire revivre la femme qu’il a perdue, c’est lui-même en réalité qu’il découvre : un être que sans cela il n’aurait jamais connu ! Cet amour très charnel apparaîtra d’autant plus passionné, sous la plume du récitant, qu’il ne peut plus jamais se couvrir de cendres. Si celui qui l’a vécu le place au rang des mythes, il n’a pas à s’en excuser. Il va mourir... Ce qu’il cherchait sans en avoir conscience lui a peut-être été révélé : la connaissance, l’unité de l’univers, la permanence de l’homme sous la multitude de ses mutations ; mais aussi l’origine de l’angoisse tapie dans le tissu de nos contradictions. Ce roman, le premier du grand historien qu’est Yves Cazaux, est un livre actuel, un très beau roman d’amour, mais aussi un hymne superbe à la nature – la montagne, les mélèzes, la pluie, la brume et la nuit — aux confins du Tyrol et de la Haute Bavière.