L’école ouvre-t-elle les portes de l’intelligence ? Offre-t-elle aux élèves un enseignement qui développe leurs capacités, ou bien les réduit-elle au moule d’un système qui ne supporte pas plus le brillant élève que le mauvais, et moins encore l’esprit critique ? À travers ce témoignage — récit authentique de l’année scolaire d’un collégien et de copains-copines de sa classe de quatrième —, Marie Laborde accuse. En soulignant les carences de l’Éducation nationale, en montrant du doigt les comportements aberrants de certains professeurs plus prompts à distribuer les zéros et les sanctions disciplinaires qu’à remettre en cause leur (in)compétence pédagogique, elle se place sans ambiguïté aux côtés des parents qui, au fil des années scolaires, partagent avec leurs enfants l’angoisse de l’échec et le désenchantement d’apprendre. Entre rires et larmes, Le Poids du cartable pose le problème de la relation détériorée (et pourtant essentielle) qui lie le maître à l’élève, et celui d’une jeunesse sans illusions sur les vertus d’une école plus apte à punir qu’à préparer valablement aux difficultés du futur.