« L’amour contre la mort, pas d’autre panacée, même si dans ma jeunesse, l’amour ne faisait pas le poids. À chaque aventure, une illusion tombait et je voulais mourir. Je pleurais parce que l’amour ne durait pas. Maintenant, c’est parce qu’il ne dure pas que l’amour me rassure. Tout ce qui me faisait souffrir autrefois me réjouit aujourd’hui. Obstacles, attentes, vous m’avez tout donné pour que je vive un grand amour. » Ainsi la femme de ce roman trompe-t-elle le temps. Comme elle trompe la douleur d’un deuil en s’inventant une histoire d’amour. Comme elle trompe la guerre en y cherchant la solidarité. L’homme de ce roman trompe aussi, sans doute, une souffrance très enfouie. Mais existe-t-il vraiment ? L’a-t-elle vraiment rencontré au cours des combats au Salvador ? Est-il un héros ou un homme ordinaire ? « La Vie violente » traite d’une passion maîtrisée par l’imagination. À sa manière intrépide, Michèle Manceaux fait place aux sentiments, mais elle garde son style dense et rapide. Sa lucidité, sa sincérité touchent juste.