« Ce livre n’est ni une lamentation, ni un chant funèbre. Au lyrisme, je préfère le ton froid. Les pleureuses n’aident que les morts. Le discours politique commence à ennuyer les Français, demain il risque de les exaspérer, ce qui peut provoquer des convulsions. Parce que le discours politique ne nous parle jamais de la France. Or, aussi incroyable que cela puisse paraître aux professionnels de la politique et de l’information, la France est finalement la seule réalité qui passionne les Français. La France se déglingue, elle ne va pas fort, c’est le moins qu’on puisse dire. J’ai essayé d’en avoir le cœur net. Je ne crois pas que la France soit à l’agonie. Je la crois plutôt en mal d’enfant. En ce cas-là, il ne faut ni s’affoler, ni s’attendrir, mais que soit fait ce qui doit l’être. Pour s’en sortir, la première condition est d’y voir clair, de connaître nos défauts autant que nos qualités et de mobiliser toutes nos énergies vers une ambition grande et nouvelle. Cela, nul ne peut le faire à notre place, à la place de chaque Français. » Père Bruckberger