L’auteur définit et précise la nature de l’historiographie traditionnelle, essentiellement narrative, puis il explicite les modalités d’une historiographie structurale, qui analyse le développement démographique, l’évolution des techniques de production, de l’économie (propriété et échanges), des structures sociales, politiques, intellectuelles : sciences, arts, philosophie, religion. Chacune de ces structures fondamentales de la vie sociale est définie au niveau théorique et explicitée dans sa nature, à partir d’exemples empruntés à l’évolution historique. Les structures fondamentales sont ensuite réexaminées au niveau des rapports de causalité, d’influences réciproques, qui les lient entre elles, non pas dans une direction privilégiée, mais en un réseau complexe d’interdépendances, dont le rôle est primordial dans l’évolution sociale et historique. Dans le chapitre sur l’épistémologie de la science historique est posée la question ambiguë de l’objectivité de l’historien ; le temps de l’histoire est défini, par rapport à la durée de la vie organique et psychique, au temps physique et cosmique ; le problème délicat de la périodisation de l’histoire est posé, mais non résolu. Par l’ampleur des problèmes abordés, ce livre implique, en fait, une philosophie générale.