Au moment où la persistance d’un niveau élevé de chômage est plus que jamais au cœur des préoccupations françaises, cet ouvrage, issu d’une étude menée avec l’aide du Commissariat Général du Plan, apporte un éclairage comparatif sur les formes que revêt cette persistance dans les principaux pays de l’OCDE et sur les mécanismes qui la nourrissent. Après un état des lieux de la littérature théorique, sont présentées différentes études économétriques qui retiennent une caractérisation statistique du taux de chômage comme série non stationnaire et montrent comment cette caractérisation conduit à reformuler les grandes relations traditionnelles d’Okun à Beveridge et à Phillips. À travers ces exercices, se confirme le constat d’une différenciation du degré de persistance du chômage et des mécanismes sous-jacents qui oppose principalement l’Europe et l’Amérique du Nord.