Un réexamen de l’espace analytique à partir des liens entre rêve, transfert et contre-transfert, permet de dégager les concepts de « pensée onirique » et de « rêve en séance » pour rendre compte des processus mis en œuvre dans le jeu relationnel et de préciser le rôle des médiations au niveau du fonctionnement de l’appareil psychique, dont la visée est d’assurer les équilibres internes. Ces médiations mettent en évidence sur le plan métapsychologie une topique intermédiaire, celle du processus médiateur que l’analyse des mythes et contes révèle de son côté. À la question – médiation par rapport à quoi ? – l’étude psychanalytique des formations fantasmatiques aux plans clinique et mythique laisse entrevoir l’émergence d’un imaginaire violent. D’où la nécessité de réintégrer dans le corpus théorique et en position centrale, les concepts d’« image motrice », de « pulsion d’emprise », de « pulsion de destruction autonome, non érotisée », pour éclairer les deux pôles des mouvements contre-transférentiels/transférentiels, la genèse du conflit psychique et la problématique de la violence élargie du champ clinique au champ anthropologique. Une réinterprétation de la place accordée à l’organisation et, l’instauration de la loi œdipienne en découle. Elle aurait pour fonction d’ordonner et de canaliser un imaginaire archaïque celui d’une « violence originaire », dont l’étayage serait l’autoconservation.