« (...) Aucun des travaux qui composent ce volume n’aborde explicitement le thème classique du transfert et, pourtant, le transfert les traverse tous. Mis à part les deux premiers textes qui essaient d’établir la logique sous-jacente au discours analytique et le dernier qui ouvre la question particulière du rapport de ce discours à l’espace, il faut considérer la plupart des écrits ici réunis comme des tentatives de penser non pas le transfert en soi, mais ses limites. D’ordinaire c’est là, aux confins du transfert, à la lisière qui lie et sépare le réel et la réalité, que nous travaillons vraiment. Disons-le clairement : les psychanalystes sont attirés par les frontières et ils y œuvrent. La limite est notre place, même si nous ne sommes pas toujours en mesure de l’occuper. (...) » J.-D. Nasio