L'Organisation internationale du travail a, depuis sa création en 1919, toujours été considérée comme une institution progressiste, puisqu'à côté des représentants des gouvernements, elle fait place aux syndicats ouvriers et patronaux. Ce tripartisme, qui assure une participation des individus, procède d'un certain fédéralisme, en rupture avec l'inter-étatisme classique des organisations internationales. Or, la réforme de la structure de l'OIT, votée le 24 juin 1986, apporte des limitations à ce système, au nom d'une démocratisation qui tend à augmenter le poids des États.Cet ouvrage s'interroge sur la portée de cette réforme : en démocratisant l'OIT l'a-t-on dénaturée ou, au contraire, n'a-t-on pas adopté une approche plus réaliste des rapports internationaux ?