La formation des officiers implique de relever plusieurs défis : d'une part, elle consiste à leur donner une « spécialité » conforme aux modes de combat à terre, en mer, et dans la troisième dimension, tout en suscitant une communauté de culture, au-delà des particularismes techniques ; d'autre part, elle doit leur inculquer un système de valeurs, inséparable de l'exercice même du commandement militaire, et en faire des chefs appelés à conduire des hommes, jusqu'au défi d'une mort acceptée. Ces considérations induisent un débat intemporel sur le contenu de l'enseignement formateur, et l'initiation aux métiers des armes, comme le démontre cet ouvrage réunissant huit études sur la formation des officiers aux XIXe et XXe siècles. Les cas, étudiés par des auteurs universitaires et militaires, abordent la problématique au gré des périodes (Premier Empire, Directoire, Restauration, IIIe République, jusqu'à nos jours), et des « armes » (gendarmerie, armée de Terre, Coloniale, armée de l'Air, Marine), autant d'éléments de réflexion pour une institution appelée à se réformer, à la suite de la professionnalisation des armées. Préfacé par Raoul Girardet, cet ouvrage rassemble les textes de Jean-François Brun, Annie Crépin, Martine Cuttier, Bernard de Dinechin, Patrice Gourdin, Jean Martinant de Préneuf, Jean-François Péniguel, Hugues Silvestre de Sacy.