Voici un livre d’aujourd’hui. Qui sonne juste et qui frappe juste, parce que la femme qui parle ici est de ces femmes d’aujourd’hui qui ont le courage des femmes de toujours, des mères de toujours et, en plus, la volonté et la force des êtres vraiment libres. Cette femme, qui va mener une longue guerre de sept ans pour sauver son enfant, jamais n’oublie d’être totalement femme. Voilà sans doute qui est neuf, et beau. Antoine naît prématuré et polymalformé, gravement, très gravement. D’hôpital en hôpital, de service en service, de chambre stérile en chambre stérile, avec parfois de brefs séjours à « la maison », des évasions, c’est la déchirante succession des alarmes, des tremblements, des attentes, des espoirs, des retombées, des alléluias et des révoltes. Une vie tendue comme un arc vers une autre vie, pour une autre vie. Et, en même temps « la vie » : le mari, les enfants (deux autres garçons), les amis, le métier — tout ce qui permet de tenir debout dans cette épreuve qui semble ne jamais devoir finir, ce combat quotidien contre la maladie et la mort. Deux héros, dans cette histoire : la mère et l’enfant, car l’une voulait faire vivre et l’autre voulait vivre. Deux héros pour une victoire. Une histoire vraie. Une histoire d’amour, du plus grand amour. Racontée sur le ton qui est le nôtre en ce temps qui est le nôtre.