Dans une atmosphère rendue confuse par l’irrationalisme qui n’hésite pas parfois à emprunter le langage de la science, les multiples visages de la connaissance du réel ont quelque peine à se faire saisir. C’est à une meilleure découverte des spécificités de la démarche scientifique, à une reprécision de ses concepts que nous invitent les auteurs de ce livre dont la problématique centrale s’avère être la relation du subjectif et de l’objectif dans l’idée de matière. En outre, s’appuyant sur certaines remarques de Marx quant à la nécessité de concevoir la réalité en tant qu’activité humaine, les auteurs cherchent à définir le lien existant entre une caractéristique essentielle de la matière, sa permanence, et les gestes humains qui la transforment. Ainsi en arrivent-ils à une nouvelle définition dialectique de la réalité.