Alain, élégant homme d’affaires parisien, éprouve une nouvelle fois le besoin de se retirer quelques jours à Venise. Cette ville joue pour lui un rôle capital, un rôle envoûtant. Mais ce voyage est bien différent… il modifiera définitivement toute la vie d’Alain. Sa vie sexuelle d’abord puisqu’il découvrira son homosexualité enfouie sous la masse des préjugés et de son éducation ; sa conception esthétique puisqu’il s’engage totalement dans ce qui n’était qu’un passe-temps : la peinture ; ses options spirituelles enfin, puisque culpabilisé, découvrant le péché, Alain s’interroge. L’amitié d’un moine jouera un rôle déterminant dans ce drame de conscience. Ce livre aurait pu amener l’auteur à une écriture intellectuelle et métaphysique. En revanche, il s’agit d’un beau roman de notre temps avec en toile de fond une Venise éternelle. Christian Harrel-Courtes restitue de superbe façon la ville, ses promenades, son brouillard, ses antiquaires, le Monastère de San Francesco in Deserto, mais aussi la luxure et la décadence magnifique qui font tout le charme de Venise. Tout dans ce roman est trouble… Mais tout est écrit simplement avec une grande beauté. Il s’en dégage une obsédante sensualité dont le lecteur sortira émerveillé.