Aurélie, Aurélie… Ma fille !

Marcelline se leva comme sous l’effet d’un ressort, se dirigea vers la table à langer, se pencha au-dessus du bébé.— Pourquoi tu pleures ? cria-t-elle. Moi aussi je peux hurler, si je veux.Et elle poussa un long cri, provenant du plus profond de son ventre. Cela n’émut pas spécialement le bébé, qui continua ses pleurs.— Mais arrête… Arrête. Ah, tu veux pleurer. Je vais te donner une bonne raison de pleurer, moi, tu vas voir…Elle leva la main, et donna une violente claque sur la cuisse du nourrisson. Celui-ci, sous l’effet de la surprise, cessa quelques secondes ses pleurs, qui repartirent de plus belle, à cause de la douleur que le coup lui avait provoquée.Voyant que cette tentative avait raté, Marcelline leva de nouveau la main, mais cette fois-ci, elle avait le poing fermé…Ce nourrisson : c’était moi !