Les poèmes de Charles Racine déroutent, et attirent. Lus ici, aujourd'hui, ils paraissent comme griffés dans le rugueux d'un mur maçonné à la diable, avec giclées de plâtre et coulures de chaux. Une friche entrouverte par la parole et le couteau, une parole merveilleusement ébréchée, un couteau tourné contre soi. Ils éveillent, ils débusquent le sens et le non-sens, et de leur altercation fusent les séquences d'un phrasé énigmatique, qui ricochent dans l'air acide, qui relancent le déconcert..."Cette longue légende qui m'entraîne, et qui m'apparut peut-être sur le chemin englouti d'avance"Extrait de la préface de Jacques Dupin