En 1977, dans Père et Fils, Lucas accompagnait Nicolas, son père, dans une longue, et tumultueuse, traversée de la France. Dix ans après, Lucas, agrégé de philosophie, travaille pour une firme de motos japonaise, et Nicolas s’est retiré à la campagne. Ce sont les grandes vacances. Les deux plus jeunes enfants de Nicolas rejoignent leur père. Et on se met à compter fiévreusement les jours qui séparent de l’anniversaire d’Ulysse, qui va avoir sept ans, l’âge de raison, dit-on. Mais le voisin de Nicolas, le vieux docteur Lazlo, dont le fils a été fusillé par les nazis, vomit les raisonnables. Alors arrive Maxime, un étudiant, qui prétend vouloir écrire son mémoire de maîtrise en comparant Valery Larbaud à Nicolas… À partir de là, trente-six jours passent durant lesquels l’amour le disputant à la bassesse, le mensonge paraît l’emporter sur la candeur. Bref, trente-six jours au bout desquels un enfant souffle, dans l’allégresse générale, sur ses sept bougies, tandis que, dans le cimetière du village, on grave sur une pierre tombale : « Il vivra éternellement, parce qu’il a beaucoup aimé et beaucoup pleuré ».