Fausto : - Quand, à travers la fenêtre, tu te perds dans les montagnes, je te regarde. Tu t’abandonnes au silence intérieur, et moi je rêve. Comme d’une nostalgie précieuse… Des seins blancs et chauds. Des couleurs endiablées qui se succèdent sur les joues d’une femme qui fait l’amour… Je revois la gorge qui se crispe. Le regard qui se creuse. La vie qui disparaît in-e-xo-ra-ble-ment… Je sens presque sur ma peau le souffle rauque. La sueur qui colle, les frôlements insistants. Est-ce que je te respecte ? Est-ce que je te désire ? Je ne le sais pas. Peut-être que je t’imagine. Peter : - C’est mieux ainsi. Je ne donne rien à personne… Dis-moi, me trouves-tu belle ? Fausto : - Belle ? Qu’est-ce à dire ? Tu es Peter, ça me suffit, c’est définitif. Nul besoin de bâtir un palais de songes autour de toi. Le rêve ne fait qu’appauvrir le réel. Peter : - Chacun sa fragilité, Fausto. Tu verras… Pour la mission… Tout se passera bien.