14 juin 1967, les Beatles enregistrent « All you need is love » aux Olympic studios. C’est La Marseillaise on the roçks. L’époque, qui a le vent en poupe, psychédélise tous azimuts : ça Hippeace partout ! Mai 1968 : grande Révolution (number 1 ?) dans le prêt à penser. L’utopie se croit déjà au pouvoir. Tous les Rimbauds rive gauche, du Harrar plein la tête, tournent leurs regards vers l’Inde, La Mecque des révolutionnaires en herbe. De Gaulle vient de perdre la guerre. 2000 : l’Odyssée de l’espace en gestation prendra bientôt son essor. Car le futur a déjà eu lieu. Pour l’instant, il barbote. Love est un continent gonflable, une utopie perdue en mer. À Dieu vat ! Le lieu où l’amour impose ses chaînes tient à la fois de la bouée de sauvetage et du ponton. De Young, un techno-psychiatre dépêché par son gouvernement, y atterrit – pardon y « alove ». Mais l’utopie se mord la queue. L’impensable se produit sur cet espace où l’amour fait loi : on attente à ses jours… L’ambassadeur des Vieux Continents enquête alors pour savoir ce qu’il fait dans un univers où le « tu ne tueras point » est le premier commandement citoyen et pourquoi on a essayé de le tuer. Y a-t-il encore, après la chute d’un certain mur, des utopies réalisables ? Love ? Une chanson d’hier pour des lendemains qui déchantent.