Serge Vannier est un marcheur invétéré. Curieux de tout, ses prétextes à l'écriture ont, comme lui, « les pieds dans les sabots de la vie ». Arpenteur de bitume, ce conteur à l'éternelle bouffarde sait, mieux que personne, parler de ce qu'il aime.L'ouvrage qu'il nous livre aujourd'hui sur Orléans, est autant le fruit d'une passion, que celui de vingt années passées à fouiller les artères et les venelles d'une cité, dont il connaît les moindres recoins.En dépoussiérant les vieilles pierres, Serge Vannier exhume tout un passé historique, jusqu'alors figé dans l'oubli. Et nous rappelle au bon souvenir d'une cité aux trésors insoupçonnés. Car Orléans, ville royale, donne souvent l'impression de sommeiller sur son lit d'histoire. Ne nous y fions pas. Les traditions, les habitudes, et ce fameux « esprit guépin », celui des Orléanais de vieille souche, veillent. Malheur à qui veut y toucher, sans s'être entouré de précautions suffisantes. Ici, on ne manie le passé qu'avec respect, et la plus grande attention, car il constitue la richesse inaliénable d'une cité présente à tous les grands moments vécus par le pays.Dans une cité où chaque pan de mur rappelle quelque chose, un événement populaire, une anecdote ou le passage d'une époque importante, il faut avancer pas à pas, prendre le temps de s'arrêter, de regarder, d'imaginer. Ce passé qui explique le présent, pétri d'art, de culture, d'affairisme ou de drames, ne se dévoile qu'à celui qui va au-delà des apparences. L'expérience mérite d'être tentée.