Le 25 août, Jacques Chirac démissionne bruyamment de son poste de Premier ministre. Quatre jours plus tard, dans la Creuse, il prépare, avec Pierre Juillet, Marie France Garaud et Jérôme Monod, le lancement du Rassemblement pour la République. Une machination, le RPR ? Une simple opération de Chirac Rastignac à qui l’on doit aussi le coup de poignard à Chaban, le coup d’État à l’UDR, le coup de pied à Giscard et le pied de nez à d’Ornano ? Une machinerie, le RPR ? Ses rouages au Parlement, en province, dans les usines, les universités, etc., ont l’air bien huilés, mais qui paie l’huile ? La mécanique paraît efficace, mais, pour en arriver là, combien d’anciens gaullistes, d’anciens pompidoliens n’a-t-elle broyés ? Le moteur ronronne, mais qui en tient vraiment les leviers ? Un machin, le RPR ? Comment faire cohabiter les gros bras du SAC et les penseurs du brain-trust ? Comment rassembler tant de dissemblances ? Comment payer tant de dépenses : avec l’argent du patronat, des promoteurs immobiliers, des Arabes ou des militants ? Une machine, le RPR ? Certainement, et d’abord une machine de guerre électorale qui ressemble comme deux gouttes d’eau à son fondateur : mi-locomotive, mi-rouleau compresseur. C’est pour répondre à toutes ces questions que deux journalistes, P. Crisol (de RTL) et J. Y. Lhomeau (de l’ACP), ont entrepris ce véritable « voyage à l’intérieur du Rassemblement pour la République ». Ils en rapportent ce livre.