Tout acte est emblématique, surtout quand il s’agit de bouleverser l’harmonie des siècles dans ces villes danubiennes où l’innocence s’épuise si vite dans la quête figée des silènes. Raymundus Beyelerus est un homme gothique aux paupières cousues d’or baroque. Car il y a bien longtemps, dans la pénombre ptolémaïque des seringas de Vanves, de Buenos Aires, de Villeparisis ou d’Alger, semblance olfactive des chemins frayés, sur le marché aux chevaux de Zamość, entre les cyprès carrelés de lagunes du cimetière de S. Michele in Isola, que les persiennes ont fini de claquer au grand vent archétypique de la mémoire. Alors, il ne lui reste plus qu’à brandir sa détresse comme un cheval disséqué, à l’insérer, coûte que coûte, dans la durée lacuneuse et pourtant vraisemblable du vol de l’ibis. Guy Malouvier