— Que signifie le terme « neutralisation » ? demande le juge au préfet. — Dans l’espèce, il s’agissait d’un tir car il faut bien avoir à l’esprit que le preneur d’otages était barricadé derrière des meubles de rangement, des tables, des chaises, et que par voie de conséquence, l’accès des hommes du R.A.I.D. à ce preneur d’otages était difficile, qu’ils allaient prendre du temps et qu’ils risquaient d’être bruyants. Cette situation ne permettait donc pas d’envisager une neutralisation à mains nues. En cas d’éveil du preneur d’otages, sa neutralisation permettait de ne pas faire courir de risques mortels à tous ceux-ci et seul le tir était adéquat. — Précisez ce que vous entendez par « un tir ». — Dans mon esprit, je le répète, en l’espèce, à partir du réveil du preneur d’otages, le seul tir de sécurité absolue était un tir à tuer. Tout autre tir ne permettait pas de garantir la sécurité de l’opération… Erick Schmitt ne se réveillera pas. Tout a été fait pour qu’il ne se réveille jamais.