Il est difficile d’imaginer que le paysage parisien, jusqu’au début du XXe siècle, comptait de nombreux moulins. S’ils ont aujourd’hui définitivement disparu, on en a signalé plus de trois cents, dont deux tiers étaient des moulins à vent. Ces moulins représentaient un considérable enjeu économique : le moulin à eau appartenait en effet au propriétaire du cours d’eau sur lequel il était situé. Celui-ci pouvait contraindre les paysans sous sa dépendance à ne faire moudre leur grain que dans son moulin. Puis, apparut le moulin à vent, et tout changea : l’air n’appartient à personne, sinon au domaine public. L’histoire des moulins est aussi celle des meuniers, personnages moqués et détestés de leurs contemporains qui leur reprochent de s’enrichir sur leur dos. Cet ouvrage propose une étude détaillée des moulins de Paris, qui fait un sort à quelques idées reçues, notamment sur la transformation pas toujours avérée de certains moulins en guinguettes. Elle est suivie d’un dictionnaire illustré qui date et localise tous les moulins cités dans les archives et sur les plans.