« Le combat de Prométhée, dit André Coutin, est notre affaire quotidienne. Il nous attire vers le haut, loin des luttes fratricides. Le seul adversaire digne, ce sont les dieux, c’est-à-dire l’ange et la bête, les monstres mythologiques, les créations de l’inconscient, pétries de nos peurs, nourries à notre ignorance. » Course solitaire, danse, sport métaphysique, la marche de Prométhée est la conquête d’une cime mystérieuse. Le conquérant de l’inutile rejoint sur les pentes le chercheur de l’impossible. André Coutin établit subtilement une correspondance entre ce paysage originel de la montagne intérieure et sa quête passionnée aux frontières de la mort et aux limites de la liberté. Il sait iriser l’osmose qui l’inspire. Pour le poète, la révélation naît de la confrontation de l’homme avec un feu, une grandeur, une puissance qui l’éclairent sur lui-même. Seul peut le délivrer de son tourment ce cri de la conscience : Je me veux ce haut feu pour me voir le plus humble La Marche de Prométhée, poème d’ombre et de soleil, animé d’une grande respiration humaine, est la symphonie des âges de la vie.