Nous les rencontrons dans le métro, dans la rue, dans les magasins. Ils nous ressemblent, mais nous ne les reconnaissons pas. Parce que quelque chose en eux nous choque, parole, démarche, regard, ils nous font peur, ils nous troublent. Nous les disons « pauvres d’esprit », nous calculons leur Quotient Intellectuel (Q.I.), nous organisons leurs ghettos, nous inventons leur tribu. Puis nous resserrons nos rangs de gens bien comme il faut, après avoir rejeté ces « Q.I. bas » à la périphérie de nos villes, à la périphérie de nos cœurs. Notre refus de vivre avec eux intensifie leurs différences, creuse leur solitude, accroît leur souffrance. L’auteur a voyagé avec eux de longues années. Il a trouvé des gens riches de tendresse et d’espoir, désireux d’être compris et respectés. L’auteur propose au lecteur de partager quelques étapes de ce voyage. C’est également à un regard sur chacun de nous qu’il nous renvoie.