Jusqu’où la mondialisation peut-elle aller ? Depuis cinquante ans déjà, le FMI, la Banque Mondiale et le GATT (aujourd’hui remplacé par l’Organisation Mondiale du Commerce) prétendent réguler, du cœur des métropoles impériales, le développement des pays pauvres et les pratiques commerciales de toute la planète. Or on ne voit partout qu’endettement accru, recul des droits sociaux, conflits ethniques, dégradation du milieu naturel, développement sauvage et inégalement réparti, pour le seul bénéfice d’un Capital devenu global. Déjà, l’ancienne coordination de ces institutions, dites de « Bretton Woods », se transforme lentement en une autorité intégrée : une politique commune d’agression contre les pauvres du monde entier et les travailleurs des pays riches se met en place, sous le nom d’ajustement structurel. Cette dérive autocratique, officiellement présentée comme l’ébauche d’une administration mondiale prétendument nécessaire, n’est pas acceptée par les peuples qui, sur le terrain cherchent à préserver leur indépendance. De ces luttes dépend l’avenir d’une nouvelle démocratie sociale et internationale qui pourra, seule, apporter des solutions concrètes aux problèmes économiques, sociopolitiques et écologiques du XXIe siècle.