Le 1er juillet 1997, Hong Kong retournera à la Chine. La troisième place financière du monde sera englobée dans le dernier grand État communiste. Ainsi en ont décidé Londres et Pékin qui, en l’absence de tout représentant des presque six millions d’habitants du territoire, ont négocié les modalités de la restitution. Pourtant, à l’occasion de cette négociation, la population de Hong Kong a fait son apparition sur la scène politique ; elle a commencé à goûter à la démocratie, elle a connu d’intenses moments de mobilisation et a constitué associations et partis. Longtemps symbole de l’arrogance coloniale anglaise et de l’humiliation de la Chine, Hong Kong est aujourd’hui celui du dynamisme capitaliste face à l’embourbement bureaucratique du continent. Sera-t-il demain un modèle politique pour les Chinois ?