Voici une longue et belle expérience, qui est livrée par l’homme qui l’a vécue de la manière la meilleure pour une utile « transmission ». Jean-Claude Ferrand se soucie moins de fixer une doctrine et de faire une apologie, que de donner à ceux qui suivront le maximum de matériaux pour obtenir le maximum de réussites, au prix du minimum d’erreurs. Il ne cache rien de ses pensées et de ses actes, de ses espérances, de ses bonheurs, de ses déceptions, afin que rien de ce qu’il a personnellement appris ne soit perdu pour les autres. Sous les quinze rubriques d’une libre conversation avec Jean Afchain, les récits et les jugements abondent, riches de faits, semés de boutades qui piquent souvent, mais n’injurient jamais. Il indique seulement, avec une vigoureuse franchise, les réponses qu’il a données aux questions bouleversantes que cette génération a posées, afin que de telles questions ne cessent pas d’être posées dans le même esprit. Sa conclusion au 15e chapitre, est déclarée provisoire ; ce qui est tout un programme. François Bloch-Lainé