En opposition aux connaissances actuelles concernant les systèmes vivants et, tout particulièrement, le système nerveux qui est par nature un système démocratique puisqu’autonome, l’institution scolaire est un système autocratique caractérisé par un mode de fonctionnement basé sur la commande externe. Dans cet ouvrage, Pierre Vayer montre que l’autonomie du sujet n’est pas seulement un concept biologique, mais que c’est également un concept relationnel. L’observation de jeunes enfants vivant dans un environnement favorable à l’exercice des données premières le prouve. Les réactions d’enfants plus âgés dont on entrave les capacités à s’organiser et à comprendre par eux-mêmes le confirment. On ne peut porter remède aux problèmes, ceux des enfants et ceux du système scolaire, que si on accepte d’en percevoir l’origine. Ce travail met alors en évidence que les difficultés rencontrées par les enfants dans leur développement personnel et social sont toujours liées, d’une façon ou d’une autre, aux tendances des adultes à vouloir imposer unilatéralement leurs désirs. Toutefois, si l’autonomie dans l’action est la condition nécessaire au développement des capacités personnelles, elle n’en est pas la condition suffisante, car il n’est d’exercice de l’autonomie que si le sujet se sent en sécurité, et il n’est de développement positif de l’action que si l’activité, quelle qu’en soit l’origine, a un sens pour l’enfant.