La Doctrine de la Sécurité Nationale constitue en quelque sorte la bible des régimes militaires sud-américains, bible dont il faut chercher les promoteurs aux USA. (Conseil National de Sécurité — Présidence Impériale — Guerre du Vietnam — Multinationales…) et en France, à l’époque ou celle-ci était engagée dans la guerre d’Algérie après l’avoir été dans celle d’Indochine. La Doctrine de la Sécurité Nationale fonde les états militaires et favorise leur maintien ; elle justifie leur pratique institutionnelle ; elle érige la violence en unique et indispensable moyen de gouvernement. Car, fondamentalement, la Doctrine de la Sécurité Nationale, c‘est la guerre. Une guerre à outrance et tous azimuts contre le communisme considéré comme une gangrène dont il faut enrayer la dangereuse progression au sein de tous les corps de la nation. Ici, par une singulière perversion, la politique est devenue la continuation de la guerre par d’autres moyens : ainsi inversée, la formule de Clausewitz est mise au service de ce système monstrueux : le pouvoir militaire en Amérique latine.