« Cette entreprise, certes, est hors du commun : j’entends par là que l’idée d’écrire, de cinq en cinq ans, sur un quart de siècle, une sorte de bande dessinée des morts illustres devrait tout de même valoir à celui qui l’a eue, à défaut de considération, du moins le genre de sympathie qui va à tout pari un peu bizarre, quand l’obstination finit par le rendre méritoire : ainsi du menuisier qui consacre trente ans de sa vie à sculpter le moindre centimètre carré d’une porte de buffet d’église, du collectionneur de marrons d’Inde qui n’aura pas manqué une seule nuance de brun, du plus clair au plus foncé, ou du facteur Cheval en son palais. Cette bizarrerie n’est pas sans charme. Eh bien, je voudrais bien que ces « Morts illustres » soient admis dans cette catégorie de bizarreries inoffensives. Y.G.