Les contes de ce recueil sont, à deux exceptions près, choisis dans le trésor de la tradition orale française – bien que les mêmes récits se retrouvent, sous une forme ou sous une autre, dans le reste de l’Europe. Le Conte des trois boucs qui montaient à l’alpage est l’adaptation d’un conte norvégien, et le Chat ventru une « randonnée » traduite du danois. Nous aurions aimé fournir, pour chacun des récits de ce recueil, une notice sur le folkloriste qui l’a recueilli et le conteur ou la conteuse qui le lui a fourni, comme nous l’avons fait pour les contes merveilleux dans notre Jean le Teigneux et autres contes populaires français. Cela n’est guère possible. Les collecteurs du siècle dernier ont souvent publié ces petits contes, qu’ils ne tenaient pas toujours en grande estime, sans indication sur leurs conteurs et dans une langue bien éloignée du style oral. Souvent, il m’a fallu réécrire ces récits pour les adapter au goût des enfants. Il n’y a donc pas lieu de parler de collecte folklorique au sens propre du mot. Toutefois, nous avons transcrit à peu près tels quels les contes de « La merlette et le renard », publié par Jean-François Bladé, sans doute avec des retouches, dans ses « Contes populaires de la Gascogne », 1886 ; et « Le demi-poulet », publié par Léon Pineau, probablement avec beaucoup de fidélité, dans ses « Contes populaires du Poitou » en 1891. Pour plus de renseignements sur cet éminent folkloriste, nous renvoyons à la notice sur Jean le Sot dans notre Jean le Teigneux. M.S.