« La divine comédie », sans doute l’une des œuvres les plus lues et les plus explorées depuis six siècles. Mais, derrière cette œuvre au charme intarissable, qui constitue en même temps une inépuisable mine de controverses, se cache un homme que chaque époque a tenté de s’approprier. Mais Dante, c’est aussi un chant éperdument tendu vers le souvenir d’une femme morte — Béatrice — dont nous ne savons pratiquement rien. Dans cet ouvrage, l’auteur laisse parler Alighieri le plus possible. C’est lui-même qui nous raconte ses amours, ses études et ses songes. L’homme nous est restitué, vivant, avec ses contradictions, ses angoisses et ses faiblesses. Nous assistons ainsi à la formation lente, au cours d’une existence tumultueuse, de l’un des plus grands poètes de tous les temps. Saisi dans sa réalité historique, tels que les hommes et les femmes de cette Florence bouillonnante et instable du XIIIe siècle purent le rencontrer jusqu’à sa trente-sixième année, Jacques Madaule le suit, après la mort de Béatrice, dans son exil, où il composera sa Comédie, à laquelle l’admiration de la postérité ajoutera l’épithète « divine ».