Mado s'est pendue. Pour Jean-Pierre dit DJipi, c'est comme être frappé par un dix-roues. Un dix-roues rempli de dynamite. Sans-abris de luxe, cet ancien punk sur le déclin erre de beuveries en ligne de coke à la recherche du vide. Il ne veut plus rien, se fout de tout. Il voudrait mourir lui aussi, là, tout de suite. Si seulement il en avait le courage…Avec La Machine à orgueil, Michel Vézina signe une œuvre musicale raclée dans le vif où il est question du rapport à l'amour, à l'identité, et à cette lutte perpétuelle que l'on doit mener pour avoir envie de demeurer du côté des vivants. Un roman trash à souhait. Mado est morte. DJipi, en deuil total, cesse d'écumer les routes et de spinner dans les bars : plus de gigs, plus de squats, plus de bonheur. DJipi est secoué. DJipi veut mourir lui aussi. DJipi doit absolument revenir à la case départ. Time-out! DJipi, bourlingueur et baroudeur, drogué et alcoolique, va exorciser ses démons, tous ses démons. Homme de bruits et de sons, il s'exile dans un chalet perdu et silencieux du plus fin fond de l'Estrie.La sainte paix pour mourir.Mais DJipi ne mourra pas. Pas capable. Il y aura les oiseaux et l'Allumé, son voisin ermite. Il y aura leur petit joint du jeudi matin, pour raconter la vie, celle d'avant, et revenir sur Mado. Il y aura aussi le rêve d'un Environnement Sonore Autonome qui ne voudra pas s'éteindre, et il y aura surtout la Machine à orgueil…