Fin de parcours

En d’autres lieux s’achève ce monde en devenir, à jamais réalisable. Cette Fin de Parcours implique — avant tout — la disparition de ce qui existe ; un étrange ballet entre l’espace et le temps. Le poète agit contre la foule, contre lui : pour ce faire il engage le dialogue. En outre, le lecteur demeuré en marge s’impliquera, tel son double, dans les jours en devenir/dans la ville, ses combats, son point de chute. De telle sorte que, chacun apparaissant une fois encore, tout recommencera. A.L. C’est donc le langage lui-même qu’André Lagrange interroge. Il s’y heurte sans cesse, comme la vague contre le rocher. Il n’en aura jamais fini avec les mots, souvent les mêmes, qui ne lui ont pas encore livré tout le secret qu’il en attend. Autour d’eux il construit un monde portuaire et maritime signifiant le départ, l’ouverture vers l’inconnu… Une vie rêvée sans visage, analogue à sa quête du Verbe, elle aussi recouvrant — comme l’océan les terres profondes — l’indicible et l’inexploré.